Didier Berberat
Conseiller aux Etats

Il est toujours difficile de dresser un bilan personnel de son activité de parlementaire fédéral, puisque l’action politique est, à mes yeux, avant tout collective.

Depuis mon accession au Conseil des Etats en septembre 2009, je me suis beaucoup engagé en matière d’environnement et d’énergie, puisque j’ai la chance de siéger en tant que vice-président de la Commission compétente. Dans ce domaine, avec l’appui du groupe socialiste et des verts, nous avons réussi à mettre sur pied, non sans peine, une limitation des émissions de CO2 des véhicules automobiles à 130g/km. Nous avons également renforcé les règles concernant la rénovation et l’isolation des bâtiments. A l’heure actuelle, la commission de l’environnement et de l’énergie du Conseil des Etats se penche sur la question de l’abandon rapide du Nucléaire et de la mise sur pied d’une alternative crédible, grâce aux énergies renouvelables, sujet que fera d’ailleurs l’objet d’une session extraordinaire du Sénat en septembre. Bien entendu, ces questions continueront d’occuper une place prépondérante lors de la prochaine législature, durant laquelle je devrais, si les électrices et électeurs neuchâtelois m’accordent à nouveau leur confiance, assumer la présidence de la Commission précitée, ce qui constituerait un atout pour la gauche et pour notre canton.

Dans le domaine des Finances, nous sommes parvenus à enterrer le fameux programme dit de « consolidation 2012-2013 » qui aurait engendré des coupes sombres de plusieurs milliards de francs par année dans des domaines tels que les assurances sociales, la santé, les infrastructures, les transports, le logement, la recherche et la formation. Il nous a également été possible de défendre, dans le domaine de la répartition des charges entre la Confédération et les Cantons, les solutions de financement qui sont les plus favorables pour les cantons tels que Neuchâtel, grâce à une alliance entre la gauche et les représentants de cantons périphériques ou peu favorisés du point de vue financier. Enfin, nous nous sommes également mobilisés depuis plusieurs mois pour combattre le franc fort qui a des conséquences très négatives pour l’industrie d’exportation et par conséquent sur l’emploi. Dans ce contexte, nous exigeons également une baisse des prix, face aux scandale des plus-values réalisées par les importateurs et distributeurs. Le combat devra continuer après cet automne, puisque la droite persiste à vouloir amincir l’Etat fédéral en pratiquant des coupes dans des domaines qui nous sont chers, parce qu’ils constituent le ciment de notre unité nationale

En matière de politique étrangère, nous avons lutté, âprement, mais avec succès. pour augmenter l’aide au développement à 0,5% du PNB ( produit national brut ) afin que notre pays joue son rôle de solidarité internationale et commence enfin à s’aligner sur les pays plus ouverts dans ce domaine. J’ai également obtenu du Conseil fédéral que la Suisse bloque rapidement les fonds du dictateur tunisien Ben Ali qui a pillé son pays durant près de 30 ans. Durant la prochaine législature, nous continuerons à prôner une meilleure gouvernance mondiale et une Suisse plus ouverte et plus solidaire, face au repli identitaire de certains partis .

Comme vous pouvez le constater, les sujets sont très divers, ce qui constitue d’ailleurs l’intérêt de l’action politique. A côté des objets précités, on peut également signaler que la députation socialiste neuchâteloise aux Chambres s’est beaucoup battue contre la révision de l’assurance-chômage, dont les effets pervers se sont déjà fait sentir et pourraient, malheureusement, être encore plus dramatiques durant les prochains mois.

Bien entendu, la prochaine législature sera déterminante pour des dossiers tels que le Transrun, le TGV et la H20 pour lesquels je suis activement engagé depuis fort longtemps. Le fait de présider encore durant le début de la prochaine période électorale la sous-commission 4 de la Commission des Finances, qui s’occupe notamment des dossiers ferroviaires et routiers au niveau financier, est un avantage dont nous devrons tirer parti, puisque ces deux objets sont d’une importance primordiale pour l’unité de notre canton.

En conclusion, pour accentuer encore cette politique nous devons renforcer notre députation à Berne en reconquérant, pour Neuchâtel, le siège de la liste féminine au Conseil national. Il s’agira pour nous de convaincre les électrices et électeurs neuchâtelois d’élire de la même façon qu’ils votent dans les scrutins fédéraux, en leur expliquant qui les défend réellement. ENSEMBLE, NOUS LE POUVONS !

Didier Berberat

Conseiller aux Etats

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