Didier Berberat
Conseiller aux Etats

Culture et éducation

La culture et l’éducation sont étroitement liées. Chaque citoyen a le droit à une éducation de base lui permettant de comprendre notre monde et d’y trouver sa place, notamment par l’exercice d’une activité. L’éducation permet de s’ouvrir aux autres, de partir à la découverte des cultures d’ici et d’ailleurs et de se donner les meilleures chances de s’intégrer dans la vie sociale et professionnelle. Je me bats pour une formation de qualité, offerte à tous, en Suisse et dans le reste du monde. Dans ce but, je préside la sous-commission de l’éducation de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. A La Chaux-de-Fonds, je dirige notamment le dicastère de l’instruction publique. Sur le plan national, je m’engage notamment pour la défense de notre patrimoine linguistique aujourd’hui mis à mal par l’utilisation toujours plus fréquente de l’anglais. La maîtrise des langues nationales par les habitants de notre pays est en effet un élément important de la cohésion de la Suisse. Je m’engage également pour un Etat soutenant une création artistique aussi variée que possible. L’art permet de porter un regard différent sur notre monde, il est le symbole de la liberté d’action et de pensée et témoigne du génie de l’esprit humain. La création ne doit pas dépendre d’une logique économique, il est donc indispensable que les collectivités publiques apportent leur soutien aux artistes locaux.

Régions périphériques

Petit pays, la Suisse présente néanmoins une diversité géographique remarquable. Inévitablement, ces différences conduisent à des disparités économiques fortes, notamment entre les grands centres urbains et les régions périphériques. Il est cependant indispensable que chaque habitant de notre pays, quel que soit son lieu d’habitat, puisse bénéficier de services publics performants. J’ai déjà déposé en ce sens de nombreuses interventions au Conseil national. Par ma défense de l’arrêté Bonny (qui permet à de nombreuses régions de bénéficier d’aides financières de la Confédération pour l’implantation d’entreprises) dont j’ai notamment obtenu la prolongation avec mon collègue jurassien Jean-Claude Rennwald, je souhaite permettre aux cantons des régions périphériques de continuer à investir dans des projets nécessaires au bien-être de leurs habitants. Je m’engage également pour un service public fort sur l’ensemble du territoire national.

Transport et télécommunication

Transport et télécommunication sont incontestablement deux éléments primordiaux de notre monde moderne. La Suisse a la chance de bénéficier d’un réseau de transports publics dense qu’il ne s’agit pas seulement de conserver dans un état convenable mais d’améliorer encore. Relier efficacement les régions périphériques aux grands centres urbains nationaux et internationaux constitue pour moi un facteur clé de leur développement et donc une priorité. Il est également nécessaire que la Suisse continue de miser prioritairement sur les transports ferroviaires afin de limiter les atteintes à l’environnement. Avec l’aide de l’économie privée, notre pays doit aussi veiller à continuer ses investissements dans les infrastructures de télécommunication, les besoins des individus en matière de communication apparaissant aujourd’hui comme étant infinis. La lutte contre la nouvelle criminalité liée à certaines utilisations d’internet (réseaux pédophiles ou extrémistes, courriers électroniques indésirables (pourriels), prolifération des virus informatiques, …) doit en outre être intensifiée.

Economie et emploi

Pour imiter une célèbre maxime, je dirais que si l’économie ne fait pas le bonheur, elle y contribue… Il est donc indispensable qu’à l’heure de la mondialisation, la Suisse reste un pays favorable à l’innovation et intéressant pour les entrepreneurs. Je ne peux toutefois concevoir une économie moderne qu’avec des assurances sociales fortes, des conditions de travail décentes, une égalité des sexes et le respect de l’écologie. Si le système économique veut continuer à pouvoir se développer sans se heurter à des résistances toujours plus fortes, il est indispensable qu’il intègre en son sein une dimension éthique. Est-il normal que des entreprises licencie du personnel au moment où elles annoncent des bénéfices records ? Les parachutes dorés offerts à des directeurs d’entreprises pour les récompenser de leurs erreurs sont-ils acceptables ? Comme vous, je réponds non, et c’est pourquoi je pense que cette éthique ne pourra être introduite qu’avec l’aide de nouvelles règles fixées par le monde politique. Car le travail est un élément essentiel dans la vie de la plupart d’entre nous, et pas uniquement car il permet de nous assurer un revenu, il est nécessaire qu’il fasse l’objet d’une attention toute particulière du monde politique. Il n’est en outre pas acceptable que dans un pays riche comme la Suisse, de nombreuses personnes se retrouvent sans emploi. J’ai déposé de nombreuses interventions au Conseil national afin d’assurer des conditions de vie acceptables à ces personnes traversant une situation difficile. Par mes interventions au sein de la commission de l’économie et des redevances, je lutte pour une économie plus juste et plus humaine.

La Suisse dans le monde

Malgré sa taille, la Suisse a souvent joué un rôle important dans les grandes discussions internationales. Si notre pays entend continuer à pouvoir exercer une influence à l’échelle internationale, il est indispensable que la Suisse ne s’engage pas sur la voie de garage où les défenseurs d’une Suisse repliée sur elle-même et égoïste veulent la pousser. Notre pays doit s’engager activement dans les grandes institutions internationales. Nous devons rejoindre sans attendre l’Union européenne, seule possibilité pour assurer le développement de notre pays à l’avenir. Si la Suisse a besoin des autres, certains pays ont aussi besoin de notre expérience. Notre pays doit promouvoir la paix et les droits de l’homme dans les régions du monde connaissant des difficultés graves. Elle doit permettre aux pays émergents de réussir leur développement par une participation active dans de nombreux projets internationaux. Ce sont ces convictions qui me poussent à être actif au sein de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie qui vise à promouvoir et défendre la démocratie, l’Etat de droit, le respect des droits de l’homme et la diversité culturelle sur les cinq continents. J’ai également déposé de nombreuses interventions au Conseil national pour la défense des droits de l’homme à travers le monde et je m’engage au sein d’Amnesty International.

Santé

Les progrès de la médecine ont ces dernières années été considérables, contribuant à améliorer la qualité de nos vies. Il est cependant inacceptable que certaines personnes aient accès à des traitements qui demeurent inaccessibles à d’autres pour de simples raisons économiques. De tels cas existent malheureusement en Suisse et il convient de s’y opposer à travers une politique de santé aussi égalitaire que possible. Il s’agit aussi de s’opposer aux restructurations du monde médical qui visent à priver les régions périphériques de services de soins pourtant indispensables. Sur le plan international, il faut s’assurer que les pays en voie de développement puissent avoir accès aux infrastructures médicales et aux médicaments indispensables à la population, notamment pour pouvoir lutter efficacement contre le fléau du sida.

Protection de l’environnement

Les atteintes humaines à l’environnement constituent l’un des enjeux majeurs auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Si rien n’est entrepris maintenant, nos enfants et nos petits-enfants rencontreront des problèmes dans leur vie de tous les jours. Trop souvent, les activités humaines perturbent l’équilibre écologique, détruisent le paysage naturel et conduisent à l’épuisement des ressources naturelles. A travers des règles fortes, l’Etat doit limiter les interventions anti-écologiques et encourager la recherche et l’utilisation de pratiques respectueuses de l’environnement. Sur le plan national, je milite notamment pour la création de parcs naturels régionaux.

Intégration

Géographiquement, la Suisse se trouve au centre d’une Europe multiculturelle. Notre Terre étant une sphère, il n’est pas faux non plus d’affirmer que la Suisse se trouve au milieu du monde, qui est pour sa part d’une diversité culturelle quasi infinie ! Le mélange des cultures est une chance que le repli sur soi ne permet pas de saisir. Une intégration réussie des personnes de nationalité étrangère en Suisse nous permet de bénéficier des connaissances et des richesses culturelles immenses du monde qui nous entoure. Notre pays devrait pouvoir s’enorgueillir de sa tradition humanitaire et de l’accueil qu’il offre aux populations en détresse. Je m’oppose aux politiques d’exclusion et de refus défendus par un nombre grandissant de personnes car elles ternissent l’image de la Suisse et de ses habitants. Comme il a beaucoup offert, notre pays peut cependant avoir des exigences envers ceux qu’il accueille. Il convient donc de se montrer intransigeant envers ceux qui ne sont pas prêts à respecter nos valeurs fondamentales ainsi qu’à ceux qui violent gravement les lois décidées par la population de notre pays.